Les escrocs se font passer pour l’Agirc-Arrco, l’organisme chargé des retraites complémentaires.
Leur technique est simple mais redoutable : envoyer des SMS ou passer des appels en prétendant qu’une mise à jour du dossier est nécessaire pour continuer à percevoir sa retraite. Leur objectif est de récupérer les informations bancaires des victimes.
Des messages trompeurs qui semblent crédibles
Les fraudeurs savent s’y prendre. Ils envoient des e-mails bien rédigés ou passent des appels convaincants, en adoptant un ton rassurant et professionnel.
Ils cherchent à mettre la pression en évoquant un problème urgent comme la suspension d’un versement ou un dossier incomplet.
Ce sentiment d’urgence pousse souvent les personnes contactées à agir rapidement, sans prendre le temps de vérifier. Résultat : elles donnent leurs coordonnées bancaires en pensant régler un souci administratif alors qu’elles tombent dans un piège bien rodé.
Des e-mails et des SMS piégés
Les escroqueries peuvent prendre différentes formes. Par exemple, un e-mail peut contenir un lien qui semble renvoyer vers le site officiel de l’Agirc-Arrco.
Le site copié ressemble parfaitement à l’original, ce qui trompe facilement l’utilisateur. Mais en réalité, il s’agit d’une fausse page destinée à voler vos informations.
Les SMS fonctionnent de la même façon : ils sont accompagnés d’un lien vers une prétendue assistance. Là encore, tout est pensé pour inciter la victime à cliquer rapidement, sans méfiance.
L’arnaque repose sur la rapidité et le stress provoqué.
Pourquoi les retraités sont-ils les principales victimes ?
Les personnes âgées sont particulièrement ciblées. Beaucoup d’entre elles ne sont pas à l’aise avec les outils numériques et ne connaissent pas toujours les bons réflexes à adopter face à une tentative de fraude. Elles font naturellement confiance, ce qui peut malheureusement jouer en leur défaveur.
Certaines associations ou entreprises, comme Isol’r, organisent des ateliers pour sensibiliser les seniors à ces risques. Mais ces initiatives ne touchent pas tout le monde et de nombreuses personnes restent vulnérables.
Des conséquences plus lourdes qu’une perte d’argent
Selon la Fondation de France, environ 800 000 personnes âgées de plus de 75 ans subissent chaque année des abus de faiblesse. Ce chiffre inquiétant montre l’ampleur du phénomène. Et ce n’est pas seulement une question d’argent, ces escroqueries laissent souvent des séquelles émotionnelles importantes.
Les victimes peuvent se sentir honteuses, angoissées ou même coupées de leur entourage, par peur d’en parler. Ces actes brisent la confiance et renforcent le sentiment d’isolement.
Comment se protéger face à ces tentatives d’arnaque ?
Pour éviter de tomber dans le piège, quelques règles simples sont à retenir. D’abord, ne communiquez jamais vos informations personnelles ou bancaires par téléphone, SMS ou e-mail.
Même si le message semble venir d’une source fiable, prenez le temps de vérifier.
Ensuite, méfiez-vous de tout message évoquant une urgence ou un problème administratif à régler immédiatement. En cas de doute, contactez directement l’Agirc-Arrco en utilisant uniquement les coordonnées officielles.
Et surtout, ne cliquez pas sur un lien si vous n’êtes pas absolument certain de sa provenance.