Ni natation ni aquagym : l’exercice incontournable des seniors de plus de 65 ans pour éviter les chutes et améliorer leur stabilité

Aux États-Unis, plus de 14 millions d’incidents liés à ce problème sont enregistrés chaque année. Face à ce chiffre préoccupant, on pourrait croire que la natation ou l’aquagym sont les meilleures solutions.

Pourtant, ce n’est pas tout à fait le cas. Une pratique moins connue mais très efficace mérite qu’on s’y intéresse : l’Aï-Chi.

L’Aï-Chi ou la force tranquille dans l’eau

L’Aï-Chi est une forme d’exercice aquatique proche du Tai Chi mais adaptée à l’eau. Il se pratique dans une piscine chauffée jusqu’aux épaules. Les mouvements sont lents, précis et combinés à une respiration profonde.

Il ne s’agit pas de gestes brusques mais d’un enchaînement harmonieux qui travaille la force, la souplesse et surtout l’équilibre.

Ce qui distingue l’Aï-Chi, c’est la combinaison de la résistance de l’eau et de la flottabilité qui soulage les articulations. Cela permet de faire un effort important sans risque de blessure, ni de chute.

Les premiers exercices commencent par des mouvements simples des bras et un travail sur la respiration. Progressivement, les postures deviennent plus complexes et le corps apprend à gérer les changements de poids et les déséquilibres, des situations souvent responsables des chutes sur terre.

Pourquoi l’Aï-Chi est recommandé aux seniors

Les professionnels de santé recommandent souvent l’Aï-Chi car il cible précisément les problèmes qui apparaissent les chutes : faiblesse musculaire des jambes, instabilité et diminution des réflexes.

Qu’il soit pratiqué en groupe ou individuellement, cet exercice aide les participants à retrouver confiance en eux. C’est un point essentiel pour avancer sereinement. Avec l’âge, chaque mouvement doit être sécurisé.

D’autres exercices aquatiques pour compléter l’Aï-Chi

L’Aï-Chi ne vient pas seul. Plusieurs autres activités aquatiques peuvent renforcer ses bienfaits :

  • Marche aquatique : marcher dans l’eau jusqu’à la taille, en avant, en arrière ou sur le côté. L’eau oppose une résistance naturelle qui renforce les muscles des jambes tout en limitant le risque de chute. Ajouter des mouvements de soutiens-gorge améliore également la coordination.
  • Tractions avec bandes élastiques : fixer une bande résistante et imperméable à la rampe de la piscine, puis tirer horizontalement ou verticalement. C’est un exercice doux qui renforce les bras et le tronc sans solliciter excessivement les articulations.
  • Relevés de jambes debout : tenir le bord de la piscine et lever une jambe vers l’avant, l’arrière ou sur le côté. L’eau ralentit le mouvement et travaille les hanches, ce qui améliore la stabilité lors de la marche.
  • Exercices assis dans l’eau : pour les personnes qui ont du mal à rester debout longtemps, il est possible de faire des exercices en position assise, comme des marches simulées ou des extensions de jambes.

L’équilibre, bien plus qu’une simple question de muscles

Beaucoup pensent qu’il suffit de renforcer les muscles des jambes pour éviter les chutes. Pourtant, l’Aï-Chi agit surtout sur la capacité à récupérer rapidement d’un déséquilibre, un élément essentiel pour ne pas tomber. Cette habileté acquise dans l’eau se transfère ensuite sur la terre ferme, notamment les risques d’accidents.

Les chutes ne sont pas une fatalité même en avançant en âge. Pour celles et ceux qui souhaitent pratiquer une activité douce, accessible et efficace, l’Aï-Chi est une excellente option. Il combine renforcement musculaire, entraînement de l’équilibre et bien-être, tout en s’adaptant aux capacités de chacun.

Si cette pratique vous intéresse, n’hésitez pas à consulter un kinésithérapeute ou un spécialiste afin d’intégrer l’Aï-Chi à un programme personnalisé. Prenez soin de vous, un pas après l’autre, dans l’eau… et dans la vie.