Vous avez dépassé les 65 ans ? Découvrez comment bénéficier de l’ASPA sans pénaliser vos héritiers

À la retraite, bien gérer son budget devient essentiel. Pourtant, une aide précieuse reste largement sous-utilisée : l’ASPA, ou Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées.

Entre idées reçues, procédures administratives jugées complexes et inquiétudes autour de l’héritage, de nombreuses personnes âgées renoncent à cette aide. C’est regrettable, car bien utilisée, cette aide peut réellement améliorer la qualité de vie.

Une aide souvent oubliée, malgré son utilité

Près d’un retraité sur deux, bien qu’éligible, ne fait jamais la demande de l’ASPA. En 2025, elle peut pourtant représenter jusqu’à 1 016 € par mois pour une personne seule et 1 600 € pour un couple. Des montants non négligeables, surtout quand les revenus sont modestes.

Pourquoi un tel désintérêt ? Dans la plupart des cas, c’est par manque d’information ou à cause de démarches jugées décourageantes. S’ajoute à cela une idée fausse : « Si je touche l’ASPA, mes enfants devront rembourser après mon décès. »

En réalité, cette situation reste exceptionnelle et dépend du montant de la succession.

Assurance vie et ASPA : une combinaison possible

Beaucoup pensent qu’avoir une assurance vie empêche de bénéficier de l’ASPA. Ce n’est pas le cas. Il est tout à fait possible de cumuler les deux, à condition de déclarer son contrat dans le dossier de demande.

Cela dit, les revenus générés par cette assurance, comme une rente mensuelle, sont pris en compte dans le calcul de l’allocation. Par exemple, si vous touchez 500 € par mois grâce à votre assurance vie, vous pourrez recevoir environ 534 € d’ASPA.

Ainsi, vous bénéficiez d’un revenu mensuel plus confortable, tout en bénéficiant du soutien de l’État.

Cette combinaison permet donc de mieux valoriser son épargne sans renoncer à ses droits sociaux.

Conditions d’accès et règles de calcul

Pour bénéficier de l’ASPA, certaines conditions doivent être remplies. Il faut avoir au moins 65 ans sauf cas particuliers (invalidité, ancien combattant), résider de façon stable en France et ne pas dépasser un certain plafond de ressources : 1 034 € mensuels pour une personne seule et 1 605 € pour un couple. 

Tous les revenus sont pris en compte : pensions, loyers, rentes, etc., à l’exception de certaines aides comme l’APL ou le soutien familial.

L’allocation vient alors compléter la différence entre vos ressources et le plafond autorisé, et elle est versée chaque mois. Elle constitue donc un réel soutien pour les retraités ayant peu de moyens.

Que se passe-t-il après le décès du bénéficiaire ?

Beaucoup de seniors s’inquiètent à l’idée que l’ASPA serait automatiquement récupérée par l’État sur la succession. En réalité, le remboursement n’est exigé que si le patrimoine laissé dépasser 105 000 € en métropole. 

Autrement dit, dans la grande majorité des cas, les héritiers ne sont pas concernés par un éventuel remboursement. Cela permet d’accéder à cette aide sans crainte pour la transmission future.

En résumé, l’ASPA est une aide précieuse souvent oubliée alors qu’elle peut faire une réelle différence au quotidien. Elle reste compatible avec une assurance vie, ce qui permet de préserver une épargne tout en bénéficiant d’un soutien financier.

Plutôt que de passer à côté, mieux vaut s’informer, vérifier son éligibilité et entamer les démarches. Car cette aide n’est pas une faveur, c’est un droit.