Voici une bonne nouvelle pour ceux qui approchent de la retraite. Dès septembre, deux nouvelles mesures vont venir simplifier le départ à la retraite. L’idée est de rendre ce moment moins brutal et plus progressif. Fini le grand saut du jour au lendemain !
Ces nouveautés concernent aussi bien les salariés du privé que les fonctionnaires. En somme, elles devraient adoucir la fin de carrière, ce qui est plutôt une bonne chose.
La retraite progressive, un dispositif peu connu mais prometteur
Actuellement, la retraite progressive n’est pas très utilisée. Seulement 4 % des futurs retraités y ont recours, soit environ 30 000 personnes chaque année sur plus de 700 000 départs totaux.
Pourtant, ce dispositif permet de réduire son temps de travail sans arrêter complètement, ce qui pourrait faciliter la transition. Alors, pourquoi si peu d’utilisateurs ? Principalement à cause des règles strictes qui freinent son accès.
Pour en bénéficier, le salarié doit demander l’accord de son employeur. Or, ce dernier peut refuser facilement en justifiant que la réduction des heures n’est pas compatible avec les besoins économiques de l’entreprise.
En clair, si le patron pense que cela perturbe l’organisation, il peut dire non et la demande est rejetée.
Un nouveau critère pour refuser la retraite progressive
La nouveauté qui arrive en septembre est que l’employeur devra désormais prouver une difficulté à recruter quelqu’un pour remplacer le salarié partiellement en retraite progressive afin de pouvoir refuser la demande. Ce nouveau critère devrait limiter les refus injustes.
Cela devrait favoriser une meilleure circulation des emplois. On peut imaginer que les seniors réduisent leur temps de travail pendant que les jeunes prennent progressivement la relève.
C’est un équilibre qui pourrait faciliter la gestion des équipes. Reste à voir si les contrats à temps partiel, souvent proposés, séduiront vraiment les candidats.
Échelonnement de la prime de départ pour compenser la baisse de revenus
Lorsqu’on passe en retraite progressive, le salaire diminue nécessairement. Pour compenser cette perte, la prime de départ à la retraite pourra être répartie sur toute la durée de la retraite progressive au lieu d’un versement habituel en une fois à la fin.
C’est un soutien financier non négligeable pour éviter les difficultés pendant cette phase.
Cela dit, cette possibilité ne sera mise en place que si un accord est trouvé au niveau de l’entreprise ou de la branche professionnelle. Et rassurez-vous, si à la fin de la retraite progressive il reste une partie de la prime non versée, elle sera bien payée au moment du départ définitif.
Vers une adoption rapide et une mise en œuvre certaine
Ces deux mesures ont été négociées au sein d’un accord national interprofessionnel, validé par les syndicats et les organisations patronales.
Le Parlement doit encore les valider à partir de juin mais il est très probable que ce soit le cas. On peut donc s’attendre à ce qu’elles entrent en vigueur dès septembre.
Pourquoi ces changements sont importants
Ces nouveautés arrivent à point nommé. Le départ à la retraite est souvent une étape difficile et un vrai saut dans l’inconnu qui peut paraître brutal. Pouvoir réduire son activité progressivement tout en conservant un revenu correct change beaucoup la donne.
Au final, ce sont les salariés et les fonctionnaires qui pourront mieux gérer cette période de transition. Cela semble simple, mais c’est essentiel pour vivre ce passage avec plus de calme et de sérénité.
Comme le dit un proverbe bien connu, « doucement, mais sûrement », c’est exactement ce que ces mesures promettent.